Stéphanie Billard
Photographe portraitiste à Cognin et Chambéry
Ce qu’on m’a demandé ?
Quelle était ma meilleure qualité et mon pire défaut ? Meilleure qualité je ne sais pas (trop de choix ou la modestie pensez-vous ?) mais mon pire défaut est incontestablement mon côté râleur…
On m’a interviewé !
Les fêtes de fin d’année à peine terminées, j’ai repris le chemin du studio photo à Cognin et les RDV shooting avec vous. Et surprise en ce début d’année, on m’a interviewé !
L’objectif ? faire plus ample connaissance…
Sacré exercice, je n’étais pas forcément à l’aise je dois dire mais beau défi pour moi qui n’ait pas l’habitude d’être mise en lumière…
Tout a commencé par quelques questions réponses pour cerner qui se cache derrière la photographe que je suis avant de poursuivre sur mon sujet préféré…la photo.
Si j’étais plutôt grasse matinée ou lève tôt ? lève tôt par la force des choses… le travail me sort du lit plus tôt mais j’aime profiter des grasses matinées quand c’est possible….
Rando ou pieds dans l’eau ? Je suis incontestablement une adepte des « pieds dans l’eau »…
Si j’étais une destination ? Les caraïbes…où il fait toujours beau !
Si j’étais une gourmandise ? Du chocolat (ou des bonbons….je sais plus trop…)
Si j’avais des petits monstres à la maison ? J’ai deux grands loulous à la maison…de 10 et 11 ans déjà ! Ils grandissent tellement vite que je prends encore plus conscience à travers eux à quel point il est important de les photographier pour garder de précieux souvenirs de leurs frimousses qui changent au fil du temps…
Puis on a échangé sur mon métier de photographe en particulier…
Je vous laisse découvrir l'article :
Le nom de ton studio photo à Cognin « Stéphanie Passion Photo » annonce déjà l’amour que tu as pour la photographie d’une manière générale. Peux-tu nous dire comment est venue cette passion et comment est-ce devenu ton métier ?
Je suis passionnée depuis toujours par la photo. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu un appareil photo entre les mains : jetable au début, puis compact et un bridge à mes 18 ans… J’ai toujours embêté mes amis avec ça, faire des photos d’eux était une obsession, d’ailleurs, j’en ai fait plein d’albums…
A la naissance des enfants, mon mari m'a offert un appareil photo numérique de la gamme reflex… et l’opportunité de prendre des cours avec une photographe professionnelle pour poser les bases et évoluer dans ma pratique…En parallèle je me suis inscrite au club photos de Cognin. J’ai découvert la photographie de studio via le club car nous avions accès à un véritable studio puis de fil en aiguille alors que je perfectionnais ma technique, j’ai eu envie de lancer mon propre studio photos pour en faire profiter d’autres que ma famille et mes amis.
La photographie est un univers très large. Qu’est-ce qui t’a mené plus particulièrement vers la photographie de portraits en studio ? Réalises-tu des photos en extérieur quand même ? Que préfères-tu ?
Les enfants étaient petits à cette époque et les promenades se limitaient aux sorties au parc. Le studio photo de Cognin était pour moi un lieu où je pouvais faire autre chose qu’être maman et où je prenais plaisir à créer des univers. Il n’y avait pas non plus de contraintes météo pour profiter de ces moments.
Je réalise bien sûr des photos en extérieur. L’approche n’est pas la même, ici pas de mise en scène, on est plus sur des instantanés, du mouvement et on dépend des conditions lumineuses du moment… c’est autre chose que le studio.
Ton activité se tourne principalement vers la photo de portrait au sens large mais avec des spécialisations vers la photo-
-graphie de grossesse, de naissance, la photographie dédiée à l’enfance et à la famille.
Pourquoi ce choix ? Qu’est-ce que tu apprécies particulièrement dans ta relation avec les personnes que tu photographies ?
Je n’avais jamais vraiment réfléchis à cette question… Je ne sais pas pourquoi. C’est venu naturellement… Je sais que j’apprécie le contact avec les enfants, les petits, les familles… je me sens bien et à ma place dans les échanges autour de ce qui touche à la maternité et à la parentalité.
Les techniques de « posing » qui concernent les nouveaux-nés sont de plus en plus populaires auprès des jeunes parents.
Est-ce que c’est un travail qui s’improvise ? T’es-tu formée ?
Le posing ne s'improvise pas c’est sûr. Comme je dis souvent il faut penser à la sécurité du bébé avant tout. Il n’y a pas que la photo… On ne s’imagine pas les gestes techniques de préparation qu’il y a dans le posing en plus de la technique photographique en elle-même. Effectivement, je me suis formée et je continue de la faire tous les ans c'est important pour moi. Cela me permet d'accueillir les bébés dans les meilleures conditions et de mettre en confiance les familles qui me confient leurs merveilles.
Tu photographies des personnes de tout âge qui n’ont pas l’habitude de passer devant l’objectif… comment tu les mets à l’aise pour obtenir le meilleur d’eux ?
Bonne question ! Je fonctionne au feeling… je n’ai pas de technique particulière mais ça se fait généralement via le rire… les échanges sont plus détendus et naturels dans ces cas…
On se fait souvent une idée très pré-conçue du métier de photographe.
Qu’en est-il vraiment ?
Quelles sont les idées reçues et la réalité ?
Il est vrai que le métier de photographe souffre d’a priori. On pense souvent, à tort, que le métier de photographe n’est pas un vrai métier… Pour ce qui me concerne, le fait d’avoir
pu ouvrir un studio photo à Cognin et d’avoir un lieu dans lequel accueillir les gens à photographier me détache un peu decette idée pré-conçue. On se rend chez le photographe moins souvent que chez le boulanger, certes, mais pousser la porte du studio rend effectivement plus légitime le métier de photographe aux yeux des gens qui recherchent aussi ce qu’on trouvait avant l’air du numérique en faisant cette démarche.
"Je préfère aussi me concentrer sur le fait de faire quelque chose que j’aime et le faire avec passion… je ne m’attarde pas sur les idées pré-conçues sur le métier de photographe"
Il y a l’idée que tout le monde peut faire de belles photos avec un bon appareil… mais nombre d’expériences me fait surtout dire aujourd’hui que l’appareil ne suffit pas… faut-il savoir déjà s’en servir correctement et les sujets à photographier demandent diverses expertises. Tout le monde peut appuyer sur un déclencheur et prendre une photo, mais tout le monde ne sait pas forcément produire une photo conforme au résultat attendu et encore moins une photo dont on se souviendra, qu’on aura envie de garder et de revoir… c’est là que j’interviens et que je participe à la création des souvenirs de famille.
Enfin, le travail du photographe ne se limite pas non plus au travail de prises de vues. Il y a le temps de préparation, le temps de photographie à proprement parlé et le temps de post-production. En ce qui concerne le post-traitement, l’ère du numérique a permis de développer énormément de possibilités et c’est aussi grâce à cela que le photographe peut exprimer une partie de sa personnalité artistique. C’est aussi une question de dosage. J’aime le côté plus naturel tandis que certains collègues auront des post-traitements plus typés. Quoi qu’il en soit de A à Z les étapes qui permettront d’aboutir à une photo professionnelle livrée seront assez longues. Il ne suffit pas d’un clic de déclenchement et d’un post-traitement automatique pour parvenir à ses fins.
Pour finir, as-tu des conseils pour les jeunes qui souhaiteraient se lancer dans ce métier ?
Apprendre et se former… c’est le point de départ. Puis ne pas penser que tout s’apprend en 10 jours….
Il faut du temps.
M.D.
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